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Feminisierung des Berufes PsychotherapeutIn

“It’s because women are so emotional …”: the feminizing the profession of psychotherapist

C’est que les femmes sont tellement émotionnelles...»: Psychothérapeute – la féminisation d’une profession

"Perché le donne sono così emozionali...": La femminilizzazione di una professione: la psicoterapeuta

Author(s) / Creator(s)

Jaeggi, Eva

Abstract / Description

Ausgehend von der Tatsache, dass immer weniger Männer den Beruf des Psychotherapeuten wählen, werden Überlegungen über die Ursachen und Konsequenzen dieser Tatsache angestellt. Da es wenig „harte“ Daten dazu gibt, lassen sich vor allem Hypothesen aufstellen. Sowohl biologische als auch soziologische und Gender-Aspekte werden dabei erörtert. Diese Aspekte können in Hinblick sowohl auf die Motive zur Berufswahl als auch auf die möglichen Folgen der Feminisierung des Berufes herangezogen werden.Schlüsselwörter: Gender-Problematik, Anerkennung des Therapeutenberufes, Vergleich von Therapieschulen, Weltbilder von Therapeuten, Patient(in)-Therapeut(in)-Dyade, therapeutische Gesellschaft
On the basis of the fact that fewer and fewer men are choosing psychotherapy as a profession, consideration has been given to the causes and consequences of this fact. As there is very little “hard” data, we can only hypothesize as to the reasons. Both biological and sociological and gender aspects are considered. These aspects can be used with a view to establishing the motives behind a career choice and in addition looking into the possible consequences of the feminizing of this profession.Keywords: Gender problematic, recognition of the profession of therapist, comparison between therapy schools, therapists’ world view, female patient–female therapist dyad, therapeutic community
Partant du fait que de moins en moins d’hommes choisissent le métier de psychothérapeute, notre réflexion s’est penchée sur les questions suivantes:Quelles pourraient être les raisons de cette désaffection? On allègue des arguments biologiques, on évoque, par exemple, la différence d’état neurologique et hormonal qui (apparemment) expliquerait le fait que les hommes sont moins intéressés par tout ce qui touche à la langue, aux relations et aux symboles, qu’en revanche, ils s’intéresseraient davantage au fonctionnel. A l’opposé, on fait appel à certains aspects de la recherche sur le genre qui rompent avec le schéma rigide homme–femme ou même le contestent. Un troisième aspect est de nature sociologique: les hommes s’intéressent davantage à leur métier parce qu’ils y voient un facteur identitaire, ce qui expliquerait pourquoi ils aspireraient à la réussite et choisiraient des métiers de prestige. Et justement, la profession de psychothérapeute confère rarement ce genre de prestige.Les hommes et les femmes choisissent-ils différentes écoles thérapeutiques? On pourrait émettre l’hypothèse que les hommes auraient plutôt tendance à choisir des approches thérapeutiques techniques et axées sur la solution des problèmes (comme la thérapie comportementale). Or ce n’est pas le cas – les statistiques le démontrent.Les hommes et les femmes qui choisissent la profession de psychothérapeute ont-ils différentes «conceptions du monde»? Ici encore, certaines données indiquent que tel n’est pas le cas. En revanche, une étude empirique laisse à penser que les personnes (quel que soit leur sexe) qui choisissent de se former professionnellement dans une thérapie comportementale ont une conception du monde plus technique et fonctionnaliste (par opposition à symbolique et intériorisée) que ceux qui choisissent de se former dans une branche de la psychologie des profondeurs et/ou humaniste.Quelles conséquences certaines dyades ont-elles sur le processus thérapeutique (notons que dans la situation actuelle, les dyades patient masculin–thérapeute masculin et patiente féminine–thérapeute masculin sont justement plus rares)? Se pourrait-il que, pour certaines personnes/problématiques, le fait qu’il y ait peu d’hommes dans cette profession soit défavorable? Comme les ouvrages de référence présentent surtout des conjectures, nous en sommes réduits aux spéculations. Cependant, on trouve dans une étude un (mince) indice que la combinaison thérapeute masculin–patiente féminine présente plus de risques que d’autres combinaisons. Il semblerait que cela ait un lien avec le comportement agressif de certains thérapeutes masculins (voir agressions sexuelles). Lorsque les panels étudiés comportent un nombre élevé de personnes, ces différences disparaissent et un fait demeure: le succès des thérapies est le même, que les thérapeutes soient masculins ou féminins.Pour finir, notre réflexion nous a conduits à nous demander si, dans une «société thérapeutique», il ne serait pas souhaitable d’opposer le contrepoids de qualités à connotation féminine, groupées autour de variables relationnelles, à une société dominée par les valeurs marchandes, tout en attribuant des valeurs «thérapeutiques» aux deux sexes.
Partendo dal dato di fatto che sempre meno uomini scelgono la professione di psicoterapeuta, vengono svolte riflessioni sulle cause e le conseguenze di questo fenomeno. Poiché in merito esistono pochi dati certi, è soprattutto possibile fare delle ipotesi. Vengono discussi sia aspetti biologici che sociologici nonché tematiche legate al gender. Questi aspetti possono essere utilizzati come argomenti per spiegare sia i motivi della scelta professionale sia le possibili conseguenze della feminilizzazione della professione.Parole chiave: problematica del gender; riconoscimento della professione di terapeuta; confronto tra scuole di terapia; concezione del mondo di terapeuti; diade paziente-terapeuta; società terapeutica

Persistent Identifier

Date of first publication

2015-04-29

Journal title

Psychotherapie-Wissenschaft

Issue

2

Page numbers

87-95

Publisher

Psychosozial-Verlag

Publication status

publishedVersion

Review status

unknown

Is version of

Citation

Jaeggi, E. (2015). Feminisierung des Berufes PsychotherapeutIn. Psychosozial-Verlag. https://doi.org/10.23668/PSYCHARCHIVES.3854
  • Author(s) / Creator(s)
    Jaeggi, Eva
  • PsychArchives acquisition timestamp
    2020-09-29T07:34:27Z
  • Made available on
    2020-09-29T07:34:27Z
  • Date of first publication
    2015-04-29
  • Abstract / Description
    Ausgehend von der Tatsache, dass immer weniger Männer den Beruf des Psychotherapeuten wählen, werden Überlegungen über die Ursachen und Konsequenzen dieser Tatsache angestellt. Da es wenig „harte“ Daten dazu gibt, lassen sich vor allem Hypothesen aufstellen. Sowohl biologische als auch soziologische und Gender-Aspekte werden dabei erörtert. Diese Aspekte können in Hinblick sowohl auf die Motive zur Berufswahl als auch auf die möglichen Folgen der Feminisierung des Berufes herangezogen werden.Schlüsselwörter: Gender-Problematik, Anerkennung des Therapeutenberufes, Vergleich von Therapieschulen, Weltbilder von Therapeuten, Patient(in)-Therapeut(in)-Dyade, therapeutische Gesellschaft
    de_DE
  • Abstract / Description
    On the basis of the fact that fewer and fewer men are choosing psychotherapy as a profession, consideration has been given to the causes and consequences of this fact. As there is very little “hard” data, we can only hypothesize as to the reasons. Both biological and sociological and gender aspects are considered. These aspects can be used with a view to establishing the motives behind a career choice and in addition looking into the possible consequences of the feminizing of this profession.Keywords: Gender problematic, recognition of the profession of therapist, comparison between therapy schools, therapists’ world view, female patient–female therapist dyad, therapeutic community
    en_US
  • Abstract / Description
    Partant du fait que de moins en moins d’hommes choisissent le métier de psychothérapeute, notre réflexion s’est penchée sur les questions suivantes:Quelles pourraient être les raisons de cette désaffection? On allègue des arguments biologiques, on évoque, par exemple, la différence d’état neurologique et hormonal qui (apparemment) expliquerait le fait que les hommes sont moins intéressés par tout ce qui touche à la langue, aux relations et aux symboles, qu’en revanche, ils s’intéresseraient davantage au fonctionnel. A l’opposé, on fait appel à certains aspects de la recherche sur le genre qui rompent avec le schéma rigide homme–femme ou même le contestent. Un troisième aspect est de nature sociologique: les hommes s’intéressent davantage à leur métier parce qu’ils y voient un facteur identitaire, ce qui expliquerait pourquoi ils aspireraient à la réussite et choisiraient des métiers de prestige. Et justement, la profession de psychothérapeute confère rarement ce genre de prestige.Les hommes et les femmes choisissent-ils différentes écoles thérapeutiques? On pourrait émettre l’hypothèse que les hommes auraient plutôt tendance à choisir des approches thérapeutiques techniques et axées sur la solution des problèmes (comme la thérapie comportementale). Or ce n’est pas le cas – les statistiques le démontrent.Les hommes et les femmes qui choisissent la profession de psychothérapeute ont-ils différentes «conceptions du monde»? Ici encore, certaines données indiquent que tel n’est pas le cas. En revanche, une étude empirique laisse à penser que les personnes (quel que soit leur sexe) qui choisissent de se former professionnellement dans une thérapie comportementale ont une conception du monde plus technique et fonctionnaliste (par opposition à symbolique et intériorisée) que ceux qui choisissent de se former dans une branche de la psychologie des profondeurs et/ou humaniste.Quelles conséquences certaines dyades ont-elles sur le processus thérapeutique (notons que dans la situation actuelle, les dyades patient masculin–thérapeute masculin et patiente féminine–thérapeute masculin sont justement plus rares)? Se pourrait-il que, pour certaines personnes/problématiques, le fait qu’il y ait peu d’hommes dans cette profession soit défavorable? Comme les ouvrages de référence présentent surtout des conjectures, nous en sommes réduits aux spéculations. Cependant, on trouve dans une étude un (mince) indice que la combinaison thérapeute masculin–patiente féminine présente plus de risques que d’autres combinaisons. Il semblerait que cela ait un lien avec le comportement agressif de certains thérapeutes masculins (voir agressions sexuelles). Lorsque les panels étudiés comportent un nombre élevé de personnes, ces différences disparaissent et un fait demeure: le succès des thérapies est le même, que les thérapeutes soient masculins ou féminins.Pour finir, notre réflexion nous a conduits à nous demander si, dans une «société thérapeutique», il ne serait pas souhaitable d’opposer le contrepoids de qualités à connotation féminine, groupées autour de variables relationnelles, à une société dominée par les valeurs marchandes, tout en attribuant des valeurs «thérapeutiques» aux deux sexes.
    fr_FR
  • Abstract / Description
    Partendo dal dato di fatto che sempre meno uomini scelgono la professione di psicoterapeuta, vengono svolte riflessioni sulle cause e le conseguenze di questo fenomeno. Poiché in merito esistono pochi dati certi, è soprattutto possibile fare delle ipotesi. Vengono discussi sia aspetti biologici che sociologici nonché tematiche legate al gender. Questi aspetti possono essere utilizzati come argomenti per spiegare sia i motivi della scelta professionale sia le possibili conseguenze della feminilizzazione della professione.Parole chiave: problematica del gender; riconoscimento della professione di terapeuta; confronto tra scuole di terapia; concezione del mondo di terapeuti; diade paziente-terapeuta; società terapeutica
    it_IT
  • Publication status
    publishedVersion
    en
  • Review status
    unknown
    en
  • Citation
    Jaeggi, E. (2015). Feminisierung des Berufes PsychotherapeutIn. Psychosozial-Verlag. https://doi.org/10.23668/PSYCHARCHIVES.3854
    en
  • ISSN
    1664-9591
  • ISSN
    1664-9583
  • Persistent Identifier
    https://hdl.handle.net/20.500.12034/3468
  • Persistent Identifier
    https://doi.org/10.23668/psycharchives.3854
  • Language of content
    deu
  • Language of content
    fra
  • Publisher
    Psychosozial-Verlag
    de_DE
  • Is version of
    https://www.psychotherapie-wissenschaft.info/index.php/psywis/article/view/147
  • Dewey Decimal Classification number(s)
    150
  • Title
    Feminisierung des Berufes PsychotherapeutIn
    de_DE
  • Alternative title
    “It’s because women are so emotional …”: the feminizing the profession of psychotherapist
    en_US
  • Alternative title
    C’est que les femmes sont tellement émotionnelles...»: Psychothérapeute – la féminisation d’une profession
    fr_FR
  • Alternative title
    "Perché le donne sono così emozionali...": La femminilizzazione di una professione: la psicoterapeuta
    it_IT
  • DRO type
    article
    en
  • Issue
    2
  • Journal title
    Psychotherapie-Wissenschaft
    de_DE
  • Page numbers
    87-95
  • Visible tag(s)
    Version of Record